Un tout petit peu de retard dans la tenue de ce blog... largement justifié par la volonté de profiter au maximum des quelques semaines (quelques jours maintenant) restant à Barcelone. Aujourd'hui, retour quelques semaines en arrière pour un tour à la Pedrera, et au "Sopar d'estiu" du labo.
Le 11 juillet dernier, vendredi soir donc, tout le labo a rendez-vous au Grand Café, restaurant du Barri gothic, pour le dîner de fin d'année. Je suis un peu en avance en ville pour faire les soldes, et passe devant la Pedrera où - ô miracle - la queue n'est composée que d'une dizaine de personnes. j'ai encore une bonne heure devant moi, j'en profite.
La Pedrera est une des maisons Gaudi. Construite sur le Passeig de Gracia, elle était méprisée des Barcelonais jusqu'à ce qu'ils s'aperçoivent que les japonais la prenaient en photo. Ils se sont alors rendus compte qu'il y avait de l'argent à faire, l'ont élevée du rang de mocheté à celui de chef d'œuvre, ont obtenu son classement au patrimoine de l'Unesco dans les année 90. C'est maintenant une banque qui a acheté l'édifice, propose des expositions à l'entresol et organise les visites pour le reste du bâtiment.
Une fois visités les deux patios (assez inhabituel), on prend l'ascenseur pour accéder directement aux greniers, espace voulu par Gaudi comme un lieu collectif pour le stockage des marchandises, servir de buanderie, et surtout de climatisation naturelle pour le reste de l'immeuble. Les espaces sont importants, tout en voutes naturelles, comme dans la casa Batllo et visiblement également comme dans une bonne partie de son oeuvre. Un espace muséographique y est installé, avec une bonne part de multimédia, des maquettes, etc. J'accède au toit par un escalier étroit, pour aller découvrir les cheminées. On y retrouve les mêmes motifs que sur la casa Battlo, mais en plus démesurés, répétés, variés... Le soleil couchant donne une belle couleur à l'ensemble. A mes pieds, le Passeig de Gracia avec son flot de voitures et autobus à touristes habituels. De l'autre côté, les tours de la Sagrada hérissées de grues, et plus loin la Torre Agbar. Avant de quitter l'édifice, visite d'un appartement témoin meublé comme à l'époque. La disposition des pièces est très étrange, avec un corridor s'articulant autour du patio central, donnant sur les pièces ouvrant sur le Passeig. Tout le confort moderne malgré les 100 ans de la baraque.
A noter : les expositions présentées par la banque dans l'entresol sont superbes. J'avais déjà profité d'une exposition de peintures fin mai, en ce moment ce sont des estampes japonaises issues des collections de le BNF. Visitée le mercredi précédent avec Guillaume et Bérengère, je parle avec Guillaume au début de la visite de "La grande vague de Kanagawa" de Hokusai. Demande de G : "tu crois qu'on va la voir" réponse, presque persuadé : "ça m'étonnerait quand même beaucoup, un peu comme si ils nous sortaient la Joconde dans une expo gratuite de peinture italienne". Au cours de la visite, je le vois venir vers moi, sourire aux lèvres : "Nico ? Si tu veux voir ta Joconde, elle est dans la salle suivante"... Elle est effectivement là, accompagnée des 36 vues du mont Fuji. Superbe.
http://nico.mart.free.fr/barcelone/20080711_Pedrera/album.php
Fin de la visite, direction le barri gothic pour un "before" avec quelques autres étudiants dans un bar. Petit troquet de quartier sans rien d'extraordinaire à première vue. En entrant dans l'arrière-salle, je suis surpris par l'aspect du mur du fond, constitué d'énormes blocs de pierre, visiblement anciens. Petit zieutage d'un plan de la ville pour comprendre, vu la localisation du bar (proche de l'ancien forum romain), je suis presque sûr que ce mur du fond est en fait un fragment de la muraille romaine, encore visible à certains endroits de la ville.
Nous rejoignons ensuite toute l'équipe du labo (étudiants, personnels, chefs de projet, directeurs...) au Gran Café. Le Gran Café est un des meilleurs restaurants de la vieille ville, avec l'atmosphère et le cérémonial qui va bien : lourdes portes aux vitres de verre soufflé, cuivres partout, tapis et moquettes épaisses, parquet ciré... Il a (ou plutôt avait, après notre passage ça a dû changer) une réputation de chic et de bon goût. Le laboratoire sponsorise le repas, et paie les 4/5 de la note ce qui fait que pour un très bon repas, boisson à volonté comprises, nous n'avons à débourser que 10€ par personne. C'est des concepts comme ça qu'on devrait importer à Polytech'. J'ai compris très vite que le dîner, loin d'être solennel, allait dériver vers le grand n'importe quoi quand une des étudiantes s'est mis à sortir d'un sac perruques, chapeaux, boas et autres articles du même genre. Bref, on a perdu en solennité ce que l'on a gagné en ambiance. Et franchement, voir mon responsable technique de projet coiffé d'une très élégante perruque jaune fluo, c'était une expérience à vivre.
Une fois sortis du restaurant la question de "que faire après" est posée. Il faut patienter un peu pour l'ouverture des boîtes, direction donc plaça Reial pour un verre. Là où je suis surpris, c'est que les plus motivés pour aller jusqu'au bout de la nuit semblent être les "vieux", chacun ayant sa proposition de bar ou de boîte. Nous finissons par atterrir au "Fellini" sur les ramblas. Une première salle est écartée très rapidement, personne dans le groupe n'étant réellement fan de tecktonik, nous préférons la seconde salle où les "vieux" ne sont pas les derniers à mettre l'ambiance.
http://nico.mart.free.fr/barcelone/20080711_GranCafe/album.php
bonsoir, je suis de passe sur ton blog, et je le trouve super, surtout que moi aussi j'aime voyager, bonne contunuation pour ton blog et mes felicitation @+ robert
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